Bonjour les mésanges,
J’espère que vous avez passé un merveilleux réveillon de Noël.
Qui dit fin d’année dit bilan!
35 livres et 9903 pages lus.
J’ai réussi le reading challenge que je m’étais fixé en début d’année.
Alors évidemment il n’ y a pas que des coups de cœurs parmi ces 35 livres mais 2021 est plutôt une très bonne année. Depuis janvier j’ai évoqué 17 de ces livres et je termine aujourd’hui en vous parlant de 2 romans et en revenant rapidement sur les autres lectures.
Elle a menti pour ses ailes, premier roman de Francesca Serra et Prix littéraire Le Monde 2020. A noter que jamais, depuis la création du prix en 2013, Le Monde n’avait récompensé un premier roman. (Je lui accorde quant à moi le Prix du titre le plus…naze ^^)
Le récit se passe dans une petite station balnéaire du sud-est de la France. Il nous parle d’adolescents et plus particulièrement d’une très jolie fille de 15 ans, Garance, dont l’ambition est d’intégrer un cercle adolescents plus âgés qu’elle, plus stylés, plus mystérieux, bref plus populaires.
A sa plus grande surprise, elle y parvient et quelques temps après elle disparait…
Elle disparait physiquement et virtuellement, tous ses comptes sur les différents sociaux ont été fermés. Il n’y a plus aucune trace d’elle sur internet.
Ce roman parle du monde connecté d’aujourd’hui et des réseaux sociaux, de sa dangereuse superficialité, de ses engrenages mais également de notre rapport à la tribu, à la meute et donc forcément à la solitude.
L’auteure a souhaité écrire sur la génération Z née avec internet mais ce n’est pas un livre pour adolescents pour autant. Ce n’est pas une thématique qui m’intéresse particulièrement et que j’aurais eu envie de voir développée dans un roman. Je ne sais plus comment je suis tombée sur ce livre mais si j’avais juste lu « génération internet », j’aurais passé mon chemin. Mais je dois avouer que ce roman m’a tout de même surprise. C’est un premier roman ambitieux et très maitrisé. L’auteure flirte avec les clichés sur cette génération sans jamais mépriser ses personnages. Un page turner particulièrement efficace mais non dénué d’envolées lyriques parfois incongrues. D’autre part, je me suis questionnée sur la présence de certains personnages à première vue sans rôle bien précis dans l’histoire qui nous intéresse, sur lesquels l’auteur s’attarde et qui finalement disparaissent de l’intrigue sans que l’on comprenne quel rôle ils ont pu jouer dans tout ça. Mais malgré cela, le récit est bien mené, ponctué de multiples retranscriptions de conversations et commentaires Instagram qui piquent un peu mais dans lesquels on se trouve tous forcément un peu. Une lecture difficile à classer, que j’ai trouvé plutôt addictive. Un premier roman prometteur.
Mon mari, Maud Ventura, Prix du premier roman français 2021
Encore un premier roman. Original, drôle et assez jubilatoire.
C’est l’histoire d’une femme dont on ne connaitra jamais le prénom qui aime follement, passionnément son mari (dont on ne connaitra jamais le prénom) depuis 15 ans.
Ils ont en apparence une vie parfaite (grande et belle maison en banlieue, métiers qu’ils aiment, deux enfants qu’elle aime beaucoup (mais pas autant que son mari…).
Dans ce roman à la première personne, la femme du mari (je vous rappelle qu’elle n’a pas de prénom) expose et révèle une dépendance affective maladive. On découvre ainsi qu’elle analyse quotidiennement et de manière obsessionnelle et compulsive tous les faits et gestes de son mari afin d’en détecter la moindre preuve d’amour et de s’assurer qu’il l’aime toujours. Et elle consigne le tout dans des petits carnets.
Les questions que soulève le livre sont multiples: Peut-on trop aimer? Pourquoi l’amour ne dure pas comme au premier jour? Souffre t-on forcément de solitude quand on est amoureux?
Ce qui est original ici est que l’auteure nous raconte l’histoire au bout de 15 ans de mariage. Les romans d’amour parlent généralement de la rencontre, des débuts de la passion ou de la rupture. Ici c’est le quotidien qui l’intéresse car l’auteure était persuadée que l’on peut vivre une passion avec un mari accessible qui rentre tous les soirs à la maison. Elle nous raconte ici la banalité de l’amour fou, de l’amour qui rend fou, en mode caustique et dans un ton féroce.
Au fil des chapitres (1 jour de la semaine = 1 chapitre) on se demande si cette femme est folle. On se rend compte que les choses sont exagérées mais dans le même temps le lecteur se reconnait parfois dans ses pensées et ses actes. C’est bien fait. Une lecture très distrayante parfaite en cette fin d’année.
Cette année j’ai aimé retrouvé Tracy Chevalier avec La brodeuse de Winchester et Carole Martinez avec Les Roses fauves.
J’ai découvert de nouveaux auteur.es que je vais suivre avec envie (Maggie O’Farrell ,dont j’ai dévoré le Hamnet , Daisy Jonhson, Tanguy Viel, Pierric Bailly).
J’ai creusé la thématique des internements abusifs avec Le bal des folles de Victoria Mas, La salle de bal de Anna Hope (conseillé par vous, merci!) et L’étrange disparition de Esme Lennox de Maggie O’Farrell. (Encore elle).
Je me suis affreusement ennuyée pendant la lecture de La gifle de Christos Tsiolkas et j’ai été déçue par la lecture de Atmosphères de Jenny Offill décrit comme incontournable.
J’ai lu mon premier Yasmina Reza (Serge), mon premier Marie Ndiaye (La vengeance m’appartient) et j’ai continué ma découverte des livres de Emmanuel Carrière (Yoga). J’en passe forcément un peu…
Je viens de commencer Chavirer de Lola Lafon dont j’avais beaucoup aimé La petite communiste qui ne souriait jamais.
Et vous? Quelles lectures ou auteur.es me conseillez-vous?
Avez-vous fait de belles découvertes cette année? Dites-moi tout!
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