Bonjour les toucans,
L’heure du bilan du mois d’août est arrivée! Rhoo non, déjà?
Rentrée is coming. Je sentirais presque l’odeur des cartables et des cahier neufs…
Beurk!
Restons concentrés. Venez que je vous cause un peu lecture…
Depuis le temps que ce livre me fait de l’œil!
Il est même incroyable que je ne puisse le rayer que maintenant de ma PAL. C’est chose faite et je peux aujourd’hui vous parler de La malédiction d’Edgar, roman biographique de Marc Dugain publié en 2005.
Edgar c’est J. Edgar Hoover qui fut à la tête du FBI de 1924 à sa mort en 1972 ce qui nous fait 48 années à exercer une influence constante et décisive sur la vie politique américaine.
Marc Dugain a choisi de faire parler le bras droit d’Edgar Hoover, n° 2 du FBI, et compagnon (?) de ce dernier: Clyde Tolson. Il est ici le narrateur et nous assistons au récit de ses mémoires imaginaires.
Si je devais vous brosser Hoover en quelques lignes, je vous dirais qu’il pensait être le légataire d’une certaine morale et défendait des valeurs très puritaines. Il était convaincu que sans lui, le pays partirait à la dérive. Il pensait à ce titre être le seul à connaître les vraies priorités et les réelles menaces qui pesaient sur son pays et a ainsi fait de l’anti-communisme son cheval de bataille.
Et là nous touchons à l’intrigue même du livre : pourquoi Hoover s’était-il focalisé à ce point sur cette lutte alors qu’il laissait la pègre en paix ? Humm?
Vous ne serez pas étonnés si je vous dis qu’il a vu d’un très mauvais œil l’arrivée de Robert Kennedy au poste d’Attorney general (notre équivalent de ministre de la Justice) en 1961. Rappelons que RFK avait travaillé avant cela pour la commission anti-mafia et qu’il mènera dès sa nomination une lutte contre le crime organisé et la pègre. Ce qui est presque drôle quand on sait que le patriarche, Joseph Patrick Kennedy, a fricoté et sollicité la mafia durant la campagne présidentielle de son frère JFK. Certains aiment vivre dangereusement.
Le sujet principal du livre est bien évidemment Hoover mais également vous l’aurez compris la famille Kennedy. Le récit commence d’ailleurs avec le pater Jo. Comme dirait Môsieur la vie de JPK mériterait à elle seule qu’on lui consacre une série. Encore un énième livre sur les Kennedy et la période, me diriez-vous. Et bien non. Ce livre est passionnant et extrêmement bien documenté.
Quelques jours avant de commencer la lecture, tout en me baladant sur Arte +7 mon compagnon de tricot, je suis tombée sur le documentaire tiré du livre et adapté par Marc Dugain himself et j’ai été déçue. Heureusement cela n’a pas freiné mon envie de lire le bouquin que je vous conseille, pour peu que vous soyez un minimum intéressés par le sujet et l’époque. Ce sera toujours mieux que de visionner un certain film…
Le journal de Mary d’Alexandra Echkenazi
On continue dans la même thématique (souvenez-vous de mes pulsions cycliques incontrôlables ^^) avec ce roman qui nous parle de Mary Meyer. Cette dernière serait le grand amour de John F. Kennedy. Et oui parmi ses très nombreuses conquêtes, il semblerait que l’une d’entre elle ait compté plus que les autres. Les deux protagonistes se sont connus très jeunes, il avait 19 ans et elle 16. JFK tombe amoureux d’elle, mais la réciproque n’est pas vraie. Il se retrouve quelques 20 années plus tard, alors qu’il prépare sa candidature aux prochaines élections et qu’elle vient de son côté de vivre un terrible drame et, est sur le point de divorcer d’un haut gradé de la CIA.
Une folle passion commence alors.
Cette histoire est romanesque même si une grande partie du récit se base sur la réalité historique. Marie a bien existé et a été la maîtresse de JFK. Pour le reste où s’arrête la réalité et où commence la fiction?
Frankly Darling, I don’t give a damn.
J’ai l’impression d’avoir été prise pour une courge et c’est désagréable. Les dialogues sont très souvent mièvres lorsqu’ils ne sont pas improbables. Je sais ce que vous allez me dire, que j’aurais du me méfier et que je me suis faite avoir comme une débutante.
Vous avez complètement raison, j’ai été mauvaise sur ce coup.
J’ai enchaîné avec un livre conseillé par Girlie Cinéphilie, Accabadora de Michela Murgia. (vous voyez que je suis vos conseils…)
Ce roman relativement court est une petit bonbon vite avalé mais agréable en bouche. Le livre nous raconte l’histoire de Maria qui est devient une fill’e anima, comprenez fille d’âme, à 6 ans lorsque sa mère la confie vend à Bonaria Urrai, une couturière veuve, sans enfant. Ce n’est pas ce que l’on peut appeler un déchirement pour elle ou pour sa famille car elle avait été: « Habituée à être le cadet des soucis d’une famille qui n’en avait que trop ».
Assez rapidement Maria se rend compte que parfois Bonaria s’absente la nuit. Ces sorties nocturnes sont bien mystérieuses pour la petite fille. Ce n’est que quelques années plus tard qu’elle apprendra que Bonaria est en réalité l’accabadora, rôle secret bien connu pourtant de la majorité des villageois, mais pas de la jeune Maria. La quoi?
Je ne vous le dirai pas!
Quand elle découvre que Bonaria est l’accabadora, Maria décide de quitter le village, de commencer une nouvelle vie puisque les deux premières (celle vécue avec sa famille puis les années passées avec Bonaria) ne semblent à priori pas être les bonnes et, embarque pour Gênes.
Elle reviendra cependant quelques mois plus tard alors que…
Non mais lisez le livre! Ne comptez pas sur moi pour tout vous raconter.^^
Je peux quand même vous dire que cette partie du récit passée à Gênes en tant que nounou est celle qui m’a le moins séduite. Mais il fallait bien que Maria parte avant de pouvoir revenir (tiens c’est profond ça. La Palisse aurait-il fait mieux?)
De manière générale, ce livre m’a un peu fait penser au Cœur cousu de Carole Martinez (click) dont j’ai parfois retrouvé l’atmosphère. L’intrigue et le récit sont beaucoup moins denses mais il est ici également question de superstitions, de filiation et de transmission.
Cette lecture fut agréable, une belle petite découverte.
Cet article a été écrit avant mon départ en vacances, il y a un peu plus de 10 jours.
(Je serai rentrée quand ce post sera publié mais en vrai je ne suis pas encore partie. Vous suivez? Oui c’est un peu bizarre).
Je n’ai pas ce qu’on appelle des « lectures d’été », aussi dans ma valise il y a deux romans de Marc Dugain et Alice aux pays des merveilles.
Je vous parlerai de Marc en septembre (mouais je l’appelle par son petit nom, on est potes, on partage la même obsession pour JFK) et vous verrez aussi pourquoi j’ai eu besoin de me replonger dans Alice.
Bonne fête à toutes les Sabrina! ^^
Bon ok, à toutes les Sabine également.
A bientôt!
Et n’oubliez pas de me laisser vos conseils: lecture d’été, de rentrée ou de scarabées! Whatever!
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