Bonjour les moineaux,
Le temps file! C’est déjà l’heure du bilan lecture d’Octobre.
Installez-vous confortablement, je vais vous raconter mes aventures littéraires du mois…
On commence avec L’emprise de Marc Dugain.
(Bibi continue tranquillement son cycle en fonction des dispos de la médiathèque).
Ce roman est construit un peu comme un thriller et nous relate le jeu de pouvoir pour le moins trouble qui s’opère entre les politiques, la grande industrie et les services secrets français. On y trouve une jolie brochette de personnages aux dents longues : candidats à l’élection présidentielle, patrons de grands groupes industriels, big boss du renseignement intérieur.
L’auteur s’interroge ici sur l’essence du système politique français actuel. Il est question de coups bas, de corruption, d’ambition démesurée, de chantage, de manipulation, de sûreté nationale et de dangereuses alliances. Les personnages sont nombreux et l’intrigue plutôt complexe mais la découpe en chapitres courts facilite la compréhension. Un cocktail plutôt sympathique sur le papier mais qui ne m’a pas emballée plus que ça.
L’emprise est le 1er tome d’une trilogie, suivie par Quinquennat et Ultime partie.
Il semblerait que l’auteur réalise également son adaptation en série télévisée. Je ne pense pas avoir été suffisamment emballée par ce premier opus pour m’atteler à la lecture des suivants. L’ensemble est plutôt bien ficelé mais j’ai, de loin, préféré sa vaste fresque politico-policière américaine La malédiction d’Edgar et le rythme et le suspense de Avenue des géants.
Comme je suis un peu maso, j’ai enchainé avec Le livre des Baltimore de Jöel Dicker.
Pour rappel, je n’avais pas été très tendre avec son précédent livre (ici), huge succès commercial qui s’est vendu à 3 millions d’exemplaires et qui avait reçu le grand prix du roman de l’Académie française et le Goncourt des lycéens. Bon disons que je ne suis pas maso mais que je peux admettre que les livres se suivent et ne se ressemblent pas et que j’ai voulu donner sa chance au produit, (gros roman de 475 pages le produit tout de même) qui s’est avéré un compagnon efficace des trajets en transport en commun.
Est-ce un compliment ? Pas vraiment.
Dans Le Livre des Baltimore l’auteur s’essaie à la chronique familiale. On retrouve de nouveau comme protagoniste principal Marcus Goldman, qui raconte ici son histoire et les liens forts qui l’unissent à ses deux cousins Hillel et Woody, avec lesquels il a fondé le « Gang des Goldman ». Le nœud du roman s’articule autour d’un mystérieux drame et je dois reconnaitre que l’auteur sait entretenir l’intérêt du lecteur. Le système narratif se compose d’une alternance de flashbacks et de retours au présent, ce qui créé comme souvent un rythme assez dynamique et une lecture plaisante.
Cependant l’ensemble reste de nouveau niais, convenu et horriblement plat alors que moi ce que je kiffe c’est le genre brushing à la Bonnie Tyler Dans « Total eclipse of the heart » ou à la Tina Turner dans « What’s love got to do with it ».^^
J’ajoute que les relations amoureuses ont cette même veine GnanGnan qui m’avait déjà bien gonflée dans le précédent roman. (Dixit la fille qui est allée voir Bridget Jones Baby la semaine dernière…I ❤ Colin forever).
Terminons sur une note positive, des deux romans lus de Joël Dicker c’est à mon sens le plus réussi. ^^
J’enchaine avec un roman découvert grâce à l’émission Le masque et la plume : Chanson douce de Leila Slimani.
Amoureux de Mary Poppins et âmes sensibles s’abstenir.
Le lecteur est secoué par un violent et déstabilisant uppercut dès la lecture des 10 premières lignes qui exposent des faits terribles. Après cela l’auteure opère un savant retour en arrière afin de poser les étapes (alarmantes) et nous décrire le développement qui a mené à cette tragédie.
Le livre relate l’histoire de Myriam, mère de deux jeunes enfants, qui décide malgré les réserves de son mari de reprendre une activité professionnelle. Le couple se met alors à la recherche de la nounou idéale, qu’il trouve en la personne de Louise. Cette super nanny qui fait également le ménage et prépare le dîner, va rapidement conquérir le cœur de toute la famille et se rendre indispensable. Progressivement et insidieusement des liens de dépendance mutuelle vont se tisser, puis se densifier jusqu’à enfermer les personnages dans une toile malsaine et dangereuse. Le comportement de Louise va devenir de plus en plus étrange…
Ce livre est déstabilisant et dérangeant.
Il est glaçant et terrifiant et malgré le sujet hautement glauque, il m’a totalement captivée.
Pour finir, un polar. Le mois dernier Pelotes de laine et feuilles de thé m’a parlé de Jussi Alder Olsen, figure du thriller scandinave qui m’était alors inconnu. Quand j’ai vu que ce danois était un ancien guitariste qui a étudié la médecine, la politique et le cinéma, cela m’a intriguée. Je suis donc sortie de la médiathèque avec Miséricorde (à ne pas confondre avec le livre du Pape François ^^), premier opus des enquêtes du département V (spécialisé dans les cold cases) qui en compte six.
J’avoue que j’étais plutôt sceptique. Et le résultat fut que j’ai eu du mal à lever le nez du livre.
Pitch: Danemark, 2002, la politicienne Merete Lyyngaard disparaît sans laisser de traces. Cinq ans plus tard, l’inspecteur Mørck fraichement promu à la tête du nouveau département dédié aux affaires non classées se replonge dans l’affaire.
Rien d’innovant ou de surprenant dans ce polar, le nœud de l’intrigue se profile même assez rapidement mais malgré cela son développement m’a tenue en haleine et j’ai pratiquement tout lu d’une traite. Une belle surprise et un bon divertissement.
Et voilà! J’attends vos suggestions avec impatience.
A bientôt!
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