Bonjour les mésanges,
Le mois de septembre est passé tellement vite! Trop vite! Je me suis laissée prendre par le tourbillon de la rentrée.
Mais j’ai quand même pris le temps de vous concocter mon petit bilan mensuel de lecture!
Et là vous faites « Yeahhhhhh »! ^^
Comme annoncé lors du dernier article, j’avais deux livres de Marc Dugain au programme.
Le premier est L’insomnie des étoiles, commencé sur la plage…
1945: tout commence par une froide journée d’automne, dans une ferme qui semble abandonnée mais qui est habitée par la jeune Maria qui a pour seule compagnie un couple de vieux chevaux. Maria tente de survivre. Survivre en attendant la fin de la guerre et, elle en est persuadée, en attendant le retour des jours heureux. Elle ne doit surtout pas quitter la ferme et être là pour accueillir son père, lorsque ce dernier reviendra du front.
Oui mais voilà, Maria va être découverte par une compagnie de militaires français menée par le capitaine Louyre qui découvre par la même occasion les restes d’un cadavre dans cette ferme isolée. Il décide d’amener Maria au village, où il a justement été affecté, refusant de laisser une si jeune fille vivre seule, qui plus est dans un contexte de meurtre qu’il faut élucider. Ce livre c’est l’histoire de Maria, celui d’un meurtre, d’un paquet de lettres et d’un centre de convalescence désaffecté. L’instinct du capitaine lui fait penser que tout est lié et il décide de mener obstinément l’enquête. Mission auto-attribuée et qui peut paraitre pour le moins mineure en comparaison des désastres causés par la guerre.
Vous en dire plus serait vous en dire trop. Vous connaissez la rengaine…
Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre. Je l’ai lu rapidement mais je ne pourrais pas vous dire qu’il me laissera un souvenir impérissable. Malgré le sujet traité qui est terrifiant, je l’ai trouvé très plat. La faute en partie selon moi aux personnages qui ne sont pas particulièrement bien brossés.
Ce n’est pas un mauvais livre mais je ne le conseillerais pas pour autant.
J’ai enchainé avec Avenue des géants.
Ce récit s’inspire d’une histoire vraie, celle de Edmund Kamper, devenu Al Kenner dans le livre, tueur en série qui purge actuellement sa peine. L’auteur se met dans la tête de ce dernier et nous raconte son histoire. Mais ici pas de détails glauques ou de descriptions sanglantes. Tout est raconté avec un recul froid et une distance déstabilisante. Cependant ce dispositif narratif ne vous empêchera pas d’avoir froid dans le dos car l’écriture très habile et la construction complexe distillent de bonnes doses de suspens. Ce qui assez fortiche car le suspens devrait être nul ou quasi, le lecteur apprenant dès les premières lignes que le narrateur est enfermé pour meurtre. L’assassin s’adresse ici directement aux lecteurs et leur raconte son histoire en alternant des chapitres de sa vie avec d’autres évoquant les visites que lui rend une certaine Suzanne en prison…
Pourquoi ce titre? L’avenue des géants est le lieu où Al Kenner qui roule beaucoup en moto, surtout la nuit, aura un accident. Après cela il sera obligé de retourner vivre chez sa mère alors que tout contact avec cette dernière lui avait été interdit. Cette mère qui a dit de son fils: « Je suis la première femme à avoir fait une fauche couche menée à son terme ». So nice, isnt’t it? Ce retour chez sa mère, cette mère tout court est le nœud de l’histoire. Durant tout le livre Al cherchera à parler à sa mère, à avoir cette conversation qui pèse sur son cœur depuis tant d’années. Encore et encore. Inlassablement. Mais cette dernière le rejettera continuellement et cette quête perdue d’avance est déchirante. Car malgré sa culpabilité affichée et assumée dès le départ, il est difficile de ne pas développer de l’empathie pour ce jeune garçon encombré par son corps à la taille démesurée et qui ne sait que faire de son QI exceptionnel.
J’ai beaucoup aimé le style très imagé et drôle de Marc Dugain. J’ai trouvé ce livre déroutant, atypique et passionnant.
Je finis avec La drôle de vie de Zelda Zonk de Laurence Peyrin. Et le moins que l’on puisse dire est que je n’ai pas gardé le meilleur pour la fin.
Hannah vit en Irlande avec son mari Jeffrey, un ancien journaliste devenu écrivain qui a quitté sa ville de Boston pour vivre avec elle, et avec sa nièce qu’elle élève comme sa fille. Sa sœur, hôtesse de l’air leur rend souvent visite entre deux avions. Voilà son quotidien auquel il faut ajouter son amie Marsha qui est également sa business partenaire avec qui elle tient une boutique d’antiquités. Sa vie est tranquille.
Un accident de voiture va venir modifier la donne, car c’est bien connu après un accident on se remet en question, on s’interroge, on change.
C’est un résumé un peu court et cynique. La faute à ma grande déception.
Ce qui m’avait attirée dans le pitch c’est qu’ Hannah rencontre à l’hôpital alors qu’elle est en convalescence une certaine Zelda Zonk. Et là boom, les voyants passent au vert. Parce que pour ceux qui ne le savent pas encore Zelda Zonk était le pseudo emprunté par Marilyn lorsqu’elle voyageait incognito, parée de sa perruque noire, et qu’elle voulait qu’on lui fiche la paix. Cela aurait été drôle de lire une histoire imaginant que MM n’était pas morte mais qu’elle avait organisé sa mort et sa disparition afin de refaire sa vie. Moi je la voyais déjà cette histoire. Cela aurait pu être chouette à lire…Nan? Une petite lecture légère, pas trop sérieuse mais hyper documentée avec moultes références.
Mouais je saiiiiis.
De nouveau -c’est pas de bol c’est juste une mauvaise série faut croire- je suis tombée dans un piège qui pourtant était annoncé au loin, avec signalétique directionnelle et tout le toutim…La faute aussi à Gérard Collard de la Librairie La griffe noire qui a mis ce livre dans sa sélection
Mon sentiment:gnangnan, édulcorée et mou du genou. En gros ce livre nous dit qu’il faut écouter ses envies et aller « chercher bonheur ». GUE-DIN! Mais bon pas trop non plus. On ne sait jamais.
En effet l’héroïne se torture l’esprit et se questionne pendant 400 pages sur l’existence et ses choix, tente de donner une nouvelle direction à sa vie pour finalement revenir pratiquement à la case départ. B-O-R-I-N-G. Et pis attends ce serait pas MM cette vieille dame là-bas? (Gigi, c’est toi là-bas dans le noir?). Je vais être dure: c’est de la guimauve industrielle. Et puis moi bah j’aime pô la guimauve en plus.
Ce livre a reçu le Prix 2015 Maison de la presse. (Indice: Katherine Pancol aussi).
Mouais bah je vais plutôt fréquenter les médiathèques…
Et vous, z’avez lu quoi?
A bientôt!
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