Bonjour les moineaux,
C’est l’heure de recauser lecture avec vous.
Demandez le programme!
J’ai lu mon premier Elena Ferrante. Je n’ai pas choisi L’amie prodigieuse car j’ai regardé les deux premières saisons de l’adaptation en série (que j’ai adorées) et qu’il m’est quasi impossible de lire un livre après en avoir découvert l’adaptation cinématographique. Est-ce pareil pour vous?
J’ai choisi La vie mensongère des adultes car il était disponible en poche à la librairie. Parfois les choix relèvent de détails aussi pragmatiques. Le livre raconte l’adolescence de Giovanna, fille unique de parents tous les deux professeurs dans le Naples des années 90. Au début du récit elle est fortement perturbée lorsqu’elle entend son père dire qu’il la trouve « très laide » et la compare à Victoria, la sœur détestée de ce dernier. Après le choc de ces mots qu’elle n’aurait pas dû entendre, lui prend l’envie furieuse de rencontrer cette tante inconnue. Elle découvre alors un monde nouveau très éloigné de sa vie douillette, celui des origines de son père et des quartiers pauvres de Naples. Désillusions, mensonges, secrets de famille, hypocrisie, tout lui saute à la figure. Exit l’enfance, notre héroïne est confrontée douloureusement au passage à l’âge adulte et elle lutte pour se forger une personnalité dans cette terre napolitaine fortement marquée par les rapports de classe où les origines sociales orientent toute une vie. Je vais faire court. C’est un roman sombre. J’ai trouvé l’ensemble très plat, assez répétitif et souvent ennuyeux.
Ce qu’il faut de nuit de Laurent Petitmangin. [Premier roman] couronné du prix Fémina des lycéens, du Prix Stanislas et j’en passe.
Le récit se déroule en Lorraine. C’est l’histoire d’un père qui élève seul ses deux fils, l’histoire d’un amour compliqué entre un père et ses enfants, d’une relation fragile, d’une adolescence en manque de repères.
C’est l’histoire d’un père qui n’arrive plus à parler à son fils ainé qui va s’éloigner puis dévier.
Un père qui prend conscience de sa fragilité, s’interroge sur ses choix, lutte contre ses regrets et fait face à son impuissance.
Un père qui après la sidération va reprendre pied.
Il est ici question de dérive, d’incompréhension mais encore une fois d’amour, de beaucoup d’amour. C’est sombre mais lumineux. Juste et sensible. Émouvant et touchant. Une mini claque. Premier roman très prometteur, je dis bravo!
Le démon de la colline aux loups, premier roman de Dimitri Rouchon-Borie journaliste, chroniqueur judiciaire (cela a son importance).
De nouveau un [premier roman}.
Je vais être honnête ce livre c’est l’horreur absolue.
Ce livre est dévastateur. Ce livre ne se raconte pas, il se lit.
Vous me trouvez contradictoire?
Le fait est que ce livre m’a non seulement bluffée mais totalement chamboulée.
J’ai dévoré une histoire horrible. Malaise.
Depuis sa cellule, Duke raconte sa terrible histoire, son enfance martyre, son placement dans une famille d’accueil et sa fuite. Incarcéré pour une raison qu’il dévoile progressivement, il entreprend de raconter sa vie. Il nous préviens: « Je vais écrire des choses sales et je voudrais que vous me pardonniez même si lire c’est moins pire que subir on voudrait tous être épargnés. »
Le style, le travail sur la langue est très particulier et ne va pas plaire à tou.t.es. Mais ce style particulier et cru m’a totalement happée.
De nouveau je sens le malaise.
L’écriture est donc plutôt parlé, la ponctuation est rare.
Le narrateur, Duke, parle comme quelqu’un à qui on a pas appris l’usage des mots, ce qui est malheureusement le cas.
Je n’en dirais pas plus. Je n’ose vous conseiller ce livre. Et pourtant…
Je mentionne très rapidement Le bureau des affaires occultes de Eric Fouassier, sous-titre quand la science inspire le crime. (Sous-titre pompeux qui aurait du m’alerter! )
Je viens modérer un peu l’enthousiasme quasi général sur ce roman.
Sur le papier tous les ingrédients étaient réunis: Paris,1830, post Journées révolutionnaires de juillet, un jeune inspecteur du service des mœurs est muté à la brigade de Sûreté fondée quelques années plus tôt par le fameux Vidocq. Sa mission, élucider une série de morts étranges susceptibles de déstabiliser le régime…
Je ne pouvais que plonger mais c’était top beau pour être vrai. J’ai trouvé le style ampoulé. J’ai très souvent eu l’impression que l’auteur se regardait écrire. L’envie de planter le récit dans un cadre historique détaillé est très louable mais multiplier les anecdotes ou références ne suffit pas.
L’histoire du personnage principal est à mon sens bancale.
C’est comme recevoir un gros paquet particulièrement bien emballé, à la forme intrigante qui suggère un bien joli cadeau et qui se révèle être une succession de cartons vides emboitées qui contient au final…pas grand chose! De l’artifice, de la surenchère. J’ai l’impression d’être un pigeon tombé dans un piège pour débutant. Un peu remontée? Ouais un peu ^^.
Dans le même genre mais en moins pire tout de même, j’ai relu Le mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux que j’avais découvert ado et là encore déception. Je trouve que l’auteur ballade bien son lecteur (en se gardant de lui dévoiler une partie des élements qui pourrait l’éclairer) et le rythme est si leeeeeeent.
Je viens de finir Artifices de Claire Berest dont je vous parlerai la prochaine fois et j’ai commencé De beaux lendemains de Russel Banks. A suivre!
Maintenant je compte sur vous pour partager vos coups de cœurs ou coups de gueule!
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