Bonjour les petits moineaux,
Barbie s’expose et ce n’est pas que pour les enfants!
Cette icône quinquagénaire de 29 cm, créée en 1959 par Mattel est bien conservée.
La preuve en 700 modèles exposés sur 2 étages…
J’ai découvert cette exposition totalement par hasard.
J’étais partie pour voir celle sur « De la caricature à l’affiche » également organisée par le musée des Arts décoratifs.
A sa sortie j’ai vu du rose, plein de rose et bien évidemment j’ai également poussé les portes de cette expo…
Et contre toute attente je me suis régalée.
J’ai appris des tas de choses et comme souvent j’ai eu envie de partager l’expérience avec vous.
Par contre, parlons-en dès maintenant pour être tranquilles, cet article ne fera pas mention de ses mensurations irréalistes de femme idéalisée qui serait le reflet édulcoré d’une Amérique acidulée.
Pour certains Barbie n’est qu’une pauvre blonde un peu quiche qui passe son temps à faire du shopping, elle soulève parfois l’indignation et agace les féministes mais elle ne sera ici qu’un jouet qui fait l’objet d’une expo que j’ai appréciée.
Allez, c’est parti pour la petite histoire.
Tout commence avec une maman qui voulait faire plaisir à sa fille, Barbara, après avoir observé que l’enfant préférait jouer avec des poupées de papier représentant des femmes adultes plutôt qu’avec des poupons.
Ajoutez à cela un voyage en Allemagne pendant lequel cette maman découvre une poupée allemande dénommée Lilli.
Ce personnage d’un comic strip du journal allemand Bild, devenue la mascotte de la revue, était offerte sous forme de poupée aux lecteurs.
Vous avez là les deux ingrédients principaux de l’histoire.
Cette maman, c’est Ruth Handler.
Avec son époux Elliot et le designer Harold Mattson, elle avait créé Mattel en 1945. (Mattel est la contraction du Matt de Mattson et du El d’Elliot).
L’entreprise concevait à ses débuts des cadres, puis avec les chutes de bois de ces derniers, des maisons et accessoires pour poupées qui feront évoluer l’activité vers le monde des jouets: boîtes à musique, pistolets factices, mini guitares et pianos. Ces derniers connaissaient déjà un certain succès.
Mais ce n’est qu’une quinzaine d’années plus tard, en 1959, que Mattel donnera naissance à la poupée Barbie.
C’est que Ruth a eu du mal à convaincre le reste de l’équipe, exclusivement masculine, de réaliser son idée de poupée en trois dimensions, à savoir une poupée ressemblant à une adulte et dotée de seins.
Malgré tout et grâce à la détermination de Ruth, Barbie fera ses premiers pas au salon du jouet de New York le 9 mars 1959, vêtue d’un simple maillot de bain à motifs géométriques noir et blanc et chaussée de talons hauts.
Elle n’y connut pas le succès attendu, les professionnels du secteur semblant gênés par les seins de la poupée, et étant persuadés que les petites filles se tourneraient plus volontiers vers les poupons à materner déjà disponibles.
Cependant une fois en magasin ce fut une autre histoire: le succès fut immédiat.
Depuis Barbie a pratiquement exercé tous les métiers (Environ 150, elle a un CV long comme un bras).
En 1961 elle exerce à la fois le métier d’hôtesse de l’air et de nurse.
En 1965 elle décide de devenir astronaute, pour finalement se tourner vers la médecine en 1973.
« Souvent femme varie… ». On ne pourra pas dire que je ne vous avais pas prévenus…
Personnellement, mon moment préféré dans la carrière de Barbie fut celui où elle endossa les jambières de prof de gym tonic.
Olala, j’avais presque oublié, 2 ans après la création de Barbara Caylah Millicent Roberts (C’est son ptit nom complet, je vous ai déjà dit que j’étais précise comme fille), mais là qui voilà inspecteur gadget, je vous le donne en mille: Ken.
Et là scandale!
Pourquoi personne ne me dit jamais rien.
J’apprends que Barbie est officiellement divorcée de Ken depuis 2004 et qu’elle a fricoté fréquenté un certain Blaine (Quel joli prénom), surfeur californien qui s’est heureusement mal vendu.
Résultat Ken est revenu et a de nouveau conquis le cœur de Barbie en 2011.
Ouf on a eu chaud.
A côté de ses histoires de cœur et du CV le plus long de l’histoire, l’exposition m’a également appris que Barbie pouvait également se targuer d’avoir un arbre généalogique de folie qui a également fait l’objet de production de poupées.
Le succès aidant Barbie a attiré les plus grands noms de la couture qui lui ont créée d’incroyables collection de vêtements : Calvin Klein, Burberry, Armani, Christian Dior, j’en passe et des meilleurs.
La pauvre ne peut plus sortir incognito lorsqu’elle se promène tranquillement rue Saint-Honoré…
Un autre volet de la vie de Barbie mis en lumière pendant l’exposition est celui de son rapport étroit avec le cinéma et Hollywood.
Bien évidemment je vous ai gardé le meilleur pour la fin:
Si jamais vous avez envie de vous offrir une petite séquence nostalgie (Ah ce camping- car, il en a fait des kilomètres sur la moquette de ma chambre), découvrir les 691 autres modèles exposés ainsi que les nombreux détails de l’histoire de Barbara Caylah Millicent Roberts, rendez-vous au musée des Arts décoratifs jusqu’au 18 septembre, du mardi au dimanche de 11h à 18h.
Musée des Arts décoratifs
107, rue de Rivoli
75001 Paris
Métro : Palais-Royal, Pyramides ou Tuileries
Plus d’informations ici.
Toutes les photos de Barbie proviennent de ce site CLICK (All Rights Reserved)
A bientôt!
Laisser un commentaire