La petite moustache, les bottes qui arrivent mi-cuisse, la cape qui vole au vent, vous les remettez?
Derniers jours pour aller voir l’exposition « Mousquetaires! » qui se tient jusqu’au 14 juillet au musée de l’armée.
En garde!!!!!!!!
Fan incontestée & incontestable d’Alexandre Dumas et des « 3 mousquetaires » en particulier, passionnée par le 17ème et ayant un petit penchant inavouable inavoué pour les films de cape et d’épée, c’est débordante d’enthousiasme, excitée comme une puce, j’en passe et des meilleures, que je suis enfin allée visiter l’exposition samedi.
« Ventre-saint-gris! », me direz-vous, « Tu en as mis du temps »!
Cette exposition se découpe en 6 grandes thématiques:
⍄ L’enfant du miracle, la naissance d’un chef-d’œuvre
⍄ Les « vrais » mousquetaires
⍄ Louis XIII et Richelieu
⍄ Intrigues à la cour de France
⍄ Le vrai d’Artagnan
⍄ Le siège de Maastricht
Je vais vous parler un peu des deux premières, en espérant piquer suffisamment votre curiosité afin de vous donner envie de découvrir le reste …Cette exposition est vraiment très sympa, pas trop longue, juste ce qu’il faut. Nous sommes ici loin des successions de vitrines et objets qui se voudraient l’inventaire exhaustif d’un thème ou d’une époque. Les objets exposés sont variés (armes & armures, tableaux, masques, costumes…), et non-dénués d’un certain panache et d’un peu de magie. Le parcours est fluide et illustre parfaitement le sujet.
Partons à l’aventure!
Cette exposition est destinée à tous les publics, mais notez que le parcours pour les enfants est particulièrement bien fait: une dizaine de panneaux dédiés leur permettent une approche concrète et ludique.
L’exposition est consacrée aux « vrais mousquetaires », mais Alexandre Dumas reste le fil rouge et le guide de ce voyage entre fiction & réalité.
Mousquetaires! met en lumière un constat assez paradoxal au vu de la place quasi mythique que les mousquetaires occupent dans notre imaginaire collectif: Nous ne savons que très peu de choses de ces derniers malgré leur caractère familier.
C’est en partie grâce aux Trois mousquetaires et à la diffusion planétaire des héros d’Alexandre Dumas (Selon une étude de l’UNESCO, ce dernier est le 13ème auteur le plus traduit dans le monde et le 2ème auteur français après Jules Verne), et également grâce aux adaptations cinématographiques, que nous croyons tout connaître des mousquetaires.
Mais la puissance de la littérature a fini par occulter la réalité historique au profit de la magie de l’aventure romancée.
L’exposition nous donne l’occasion de faire la part des choses entre les mythes et l’Histoire.
⍄ Naissance d’un chef d’œuvre:
C’est en 1844 que débarquent D’Artagnan et ses trois comparses, sous la forme d’un nouveau roman-feuilleton signé Alexandre Dumas, sur la première page du journal Le Siècle.
(Et dire que c’est avec réticence que l’auteur s’est lancé dans cette forme de publication alors très en vogue….).
Cette « Trilogie » (« Les trois mousquetaires » 1844, « Vingt ans après » 1845 et « Le vicomte de Bragelonne » 1847) qui immortalisera les héros Athos, Porthos, Aramis & d’Artagnan est en effet dans un premier temps publiée sous forme de feuilleton.
Dumas s’est inspiré des « mémoires » romancés de son héros, rédigées au début du XVIIIe siècle par Courtilz de Sandras.
Si la littérature, la peinture et le cinéma se sont emparés très tôt de leur image, les mousquetaires n’ont légué à la postérité que peu de traces.
L’exposition tente alors de nous montrer qui étaient les vrais mousquetaires.
⍄ Les « vrais » mousquetaires
C’est plus de 200 ans plus tôt, en 1622, que le corps des mousquetaires est crée par Louis XIII qui souhaite se constituer une garde rapprochée.
Ce dernier dote de mousquets, arme beaucoup plus puissante que l’arquebuse, une compagnie de combattants. Cette arme puissante était calibrée afin de pouvoir percer les armure et les cuirasses et s’utilisait à pied et non à cheval .
Ces combattants prennent alors le nom de mousquetaires et reçoivent la célèbre casaque bleue ornée de croix fleurdelisée, signe de leur appartenance à la maison du roi.
Finalement nous sommes loin de l’imagerie populaire du mousquetaire l’épée à la main : « Les mousquetaires tirent. L’épée n’est qu’une arme annexe, d’autodéfense, et encore ils préféraient se battre à coups de crosse de mousquet dans le corps à corps, plus efficace », Olivier Renaudeau, commissaire de l’exposition.
Recrutés très jeunes, les mousquetaires sont formés à l’équitation, l’escrime et la danse puis envoyés en première ligne dans les nombreuses batailles. Ils se voient confier également d’autres missions : escortes du cortège royal, opérations de police et de maintien de l’ordre.
Sachez en tous cas que le roman s’inspire de personnages ayant réellement existé!
Aramis s’appelait Henri Aramitz.
Porthos, lui, répondait dans la vraie vie au nom d’Isaac de Porthau.
Athos de son vrai nom, Armand de Sillègue d’Athos d’Autevielle.
Et D’Artagnan, né Charles de Batz-Castelmore, comte d’Artagnan.
A côté des costumes, mousquets et autres accessoires vous pourrez en prime voir les bottes de Gene Kelly utilisées dans le film « The three musketeers « , de 1948.
Je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous quelques citations issues du roman:
« Et maintenant, dit Athos en reprenant son manteau et en replaçant son feutre sur sa tête, maintenant que je t’ai arraché les dents, vipère, mords si tu peux. »
« Faible ou forte, répétait Milady, cet homme a donc une lueur de pitié dans son âme; de cette lueur je ferai un incendie qui le dévorera. »
Enfin, ne manquez pas l’espace « ESSAYAGE »! Je me suis prêtée au jeu avec un plaisir non dissimulé!
Belle journée !
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