Vous adorez Downton Abbey et les shortbread ?
Dommage!
(Article déjà publié, sorti des limbes de WordPress après une mauvaise manip’).
J’espère que vous avez le cœur bien accroché.
Pourquoi, on parle de quoi aujourd’hui?
De la 1ère saison d’une audacieuse série réalisée par Steven Soderbergh qui n’échappe pas à la tendance des réalisateurs qui s’essaient aux séries, de Guillermo del Toro (The Strain) à Jane Campion (Top of the Lake). Entre autres.
Cette dernière est composée de 10 épisodes diffusés sur OCS et nous raconte la naissance de la médecine chirurgicale moderne au sein du Knickerbocker Hospital ( Alias le Knick) de New York.
Nous sommes en 1900, dans une ville gangrénée par la corruption, la violence, la misère et le racisme.
L’équipe de chirurgiens du Knick est dirigée par le Dr John Thackery (Clive Owen), anti-héro prodigue mais forcément torturé.
Figure qui nous est désormais familière et qui n’est pas sans rappeler, je trouve, Don Draper dans Mad Men. A savoir, je suis brillant mais insupportable & arrogant ( Ah oui et toxicomane).
Thackery est un pionner qui explore les traitements expérimentaux ( Euh expérimentaux et périlleux), dopé par son ambition de repousser les limites de la médecine et par de fréquentes injections de cocaïne. Le soir Monsieur prendra une petite pipe d’opium pour se détendre.
Alors que Thackery souhaite que son élève Everett Gallinger devienne son assistant en chef, la fille de l’un des mécènes de l’établissement (Le conseil d’administration de l’hôpital est composé de riches philanthropes), Cornelia Robertson, lui impose Algernon Edwards.
Ils ont grandi ensemble, Algerdon est le fils de la cuisinière et du chauffeur de la famille. C’est un brillant médecin qui a fait ses preuves en Europe. Oui mais voilà, il est noir.
Dès le départ il est rejeté ( Euphémisme). La preuve en est avec son « bureau » situé au sous-sol de l’hôpital où il décidera par dépit d’y installer clandestinement une clinique pour les patients afro-américains, et où il ne manquera pas de son côté d’expérimenter avec succès de nouvelles techniques chirurgicales.
A côté des chirurgiens et infirmières qui composent l’équipe nous découvrons une brochette de personnages hauts en couleurs.
– Cleary, un ambulanciers irlandais bourru qui mène une guerre sans pitié à ses collègues afin de récupérer en premier les malades et les blessés ( Les ambulanciers vivent alors des commissions reçues pour chaque corps livré vivant).
– Herman Barrow, l’ intendant crapuleux & sans vergogne adepte des bordels et en froid avec un malfrat notoire de la ville.
– Soeur Harriet, une nonne qui au sein de l’hôpital vient en aide aux femmes enceintes et aux enfants mais à qui il arrive fréquemment d’endosser un rôle beaucoup plus sombre & douloureux.
– Speight, un inspecteur de la santé publique qui part à la chasse à la typhoïde.
What else? Bah je vais pas tout vous raconter non plus!
Si comme moi ( Et contre toutes attentes) vous réussissez à dépasser l’effroi causé par l’audacieux premier épisode ( La série démarre fort avec une séquence de chirurgie sanglante, une césarienne avec complication), je suis prête à parier ma chemise que cette série vous rendra progressivement accros.
Sachez tout de même que certaines scènes/images hantent encore mes nuits.
Il faut dire aussi que le spectateur est pratiquement placé dans la position de ceux qui se trouvaient dans l’amphithéâtre. ( Ah, je vous ai pas dit mais toutes les interventions se déroulent en public).
Ce qui m’a rappelé un certain tableau:
Ça donne envie, non?
Arrêtez, je suis persuadée que vous mourrez d’envie de savoir ce que fait cette dame?
Pour finir on retrouve pour la bande-son un habitué des films de Soderbergh en la personne de Cliff Martinez ( Également auteur de la B.O de Drive).
Une bande-son que j’ai trouvée un poil anachronique et parfois agressive.
A bientôt!
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