Bonjour les mésanges,
Aujourd’hui je vous propose une petite ballade au sein des mythiques studios de Cinecittà, passage obligé de mes vacances romaines.
Un voyage dans le temps, une incursion dans la magie du cinéma, le tout aux portes de la capitale italienne.
Commençons par quelques détails pratiques.
Les studios de Cinecittà se trouvent sur la via tuscolona à Rome et sont accessibles via la ligne A du métro. L’arrêt Cinecittà nous dépose littéralement aux pieds des studios. Un accès très facile et rapide.
A l’entrée deux options possibles:
-la visite des collections permanentes
-le menu complet avec visite des collections et visite guidée des décors (Ces derniers ne sont accessibles qu’avec un guide).
A présent, quelques repères historiques rapides & sans prétention.
Cet article ne se veut pas un récit rigoureux de l’histoire de Cinecittà et du cinéma italien. Je n’en ai ni l’ambition, ni le niveau.
Mon but étant de partager avec vous cette chouette visite dont nous sommes sortis des ✰✰ étoiles ✰✰ plein les yeux et de vous donner quelques repères.
L’exposition permanente retrace l’histoire des studios de 1937 à 1989 et des productions majeures qui se sont succédées et ont écrit l’histoire de Cinecittà. Ce récit se fait à travers l’exposition d’ objets, de costumes, de photos et la projection de nombreux extraits de films et d’interviews de réalisateurs ayant posé leur caméra dans les studios.
Cette cité du cinéma, créée dans le but de rivaliser avec Hollywood, représente la plus importante industrie cinématographique européenne.
Cinecittà ce sont 78 années d’existence pour quelques 4000 films.
Inaugurée en 1937 par Benito Mussolini, Cinecittà a servi d’outil de propagande sous l’Italie fasciste.
Le rôle du cinéma était alors perçu comme capital dans la conversion des masses aux idées nouvelles et dans le développement du fascisme.
Durant cette période, pas moins de 300 films sortent des studios: des films de guerre exaltant la grandeur des exploits militaires fascistes, des péplums et des comédies légères, surnommées les « Téléphones blancs ».
Avec la chute de « Il Duce », Cinecittà se met à servir d’autres intérêts. Des signes d’un renouveau apparaissent et avec eux la volonté de proposer une autre manière de concevoir le cinéma.
En 1943-44 la production est interrompue par la Guerre et Cinecittà se transforme en camp de réfugiés.
Il n’est plus possible d’y tourner, les cinéastes néoréalistes (Parmi lesquels nous pouvons citer Rossellini et De Sica) vont directement dans les rues.
Les films de l’après-guerre veulent avant tout montrer la réalité quotidienne du monde et la réalité sociale en Italie.
Au début des années 50 le néoréalisme s’essouffle, il ne correspond plus aux attentes du public.
C’est à cette époque que Cinecittà s’ouvre aux productions internationales et voit naître des superproductions. Ses infrastructures ultramodernes en font les deuxièmes studios du monde, derrière Hollywood. Les plus célèbres réalisateurs américains et les plus grandes stars débarquent à Rome, ce qui vaudra à Cinecittà le surnom d’ « Hollywood sur le Tibre ». Sont ainsi tournés dans les studios italiens Quo vadis (1951), Vacances romaines (1954), Ben Hur (1959), et Cléopâtre (1963), pour ne citer qu’eux.
Les années 60 sont riches & productives pour le cinéma italien ( Comédies à l’italienne, films engagés et films plus personnels), c’est notamment l’époque de Fellini, de Pasolini. (On vous a dit repères rapides).
Au même moment apparait le western-spaghetti avec pour chef de file Sergio Leone.
A partir des années 70 le cinéma italien connait une crise de la production puis un certain renouveau à partir des années 90.
Après quelques années de vaches maigres, Cinecittà diversifie aujourd’hui ses activités en accueillant le tournage de séries, de publicités et également de nombreuses émissions, tout en continuant à accueillir des productions internationales.
Il est maintenant grand temps de commencer la visite!
La promenade au milieu des décors.
La visite guidée nous a emmené à la découverte de 4 grands décors.
Le premier est celui du Temple d’Hérode à Jérusalem.
Impossible de partager avec vous des photos de ce dernier car il a été réalisé pour le film Christ the Lord qui sortira en 2016. Je peux seulement vous indiquer que les décors de ce film qui retrace les premières années de la vie de Jésus sont complétement bluffants!
La faute à un incendie, le second décor correspond malheureusement à des restes de décors.
Ceux réalisés pour le film Gangs of New-York.
Arrêtons-nous là quelques instants.
Je vais pas vous raconter des carabistouilles, quand j’ai entendu Gangs of New York des petites étoiles sont sorties de mes yeux, mon cœur s’est mis à battre la chamade et je me suis prise à rêver…
Décors manquants ou en partie endommagés, ce n’est pas ça qui va empêcher la magie d’opérer.
Comprenez-moi, Léo was there.
Martin Scorcese et Daniel Day-Lewis sont passés par là aussi, vous me direz.
Oui mais Léo quoi.
Après ce petit moment d’égarement, la visite peut reprendre son cours normal.
Martin Scorsese a choisi de recréer le vieux New-York plutôt que d’utiliser des effets spéciaux. C’est ainsi que le quartier des Five Points, le rues du sud de Broadway, le quartier de la catholic Church et les docks sont construits à Cinecittà.
Le troisième décor dans lequel nous avons déambulé est celui de la ville de Florence durant le Quattrocento.
Ce set a été adapté plusieurs fois pour accueillir différents tournages.
La visite guidée se termine avec les décors de la reconstitution de la Rome Antique et nous plonge dans la cité à l’époque de Jules César.
On va pas se mentir, ces décors ont beau sonner en partie creux lorsque l’on tape dessus, ils font leur petit effet.
Effet d’autant plus fort, 48 heures après la visite du forum romain et du Colisée. Étonnamment, Môsieur et moi avons davantage voyagé à travers ces décors faits majoritairement de bois et fibre de verre.
La magie du cinéma on vous dit.
Ces derniers ont été réalisés pour la série anglo-américaine homonyme « Rome » qui narre le destin de deux soldats romains au cours des dernières années de règne de Jules César. A côté de ces 2 personnages fictifs viennent se mêler de mythiques figures historiques, César, Pompée, Brutus, Cicéron, et autre Marc-Antoine.
Comptez une demi journée pour la visite de Cinecittà.
Une chouette visite dont nous garderons un merveilleux souvenir, l’un des plus marquants de notre séjour romain.
Je termine en image, avec Audrey et Gregory.
A bientôt!
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