À J-5 du 70ème anniversaire de la libération de Paris, j’ai eu envie de vous parler de l’exposition: Libération de Paris – Août 1944, le combat pour la liberté » et des moments décisifs de la lutte pour la libération de la capitale qui y sont rapportés.
Cette exposition retrace à travers des tirages photos, des « Unes » de journaux, des plans, affiches et une vaste fresque audiovisuelle projetée sur une écran long de 22 mètres, les temps forts des jours qui ont précédé et permis la libération de Paris.
Elle relate et décompose cette courte période pendant laquelle l’action conjuguée des résistants, des soldats du Général Leclerc et de la 4e division d’infanterie américaine, alliée à la mobilisation des parisiens, a abouti à la libération de la capitale.
Les visiteurs sont plongés au cœur du Paris d’Août 1944 et peuvent suivre les 3 grandes étapes ainsi retracées : L’insurrection, les barricades & combats et enfin la libération.
En Août 1944 Paris est occupé depuis 4 ans. (Les allemands étaient entrés le 14 juin 1940 dans la ville et avaient installé la plupart de leurs administrations à l’ouest et dans le centre).
Depuis, Paris vit dans l’attente de sa libération, l’espoir ayant refait surface avec le débarquement allié du 6 juin en Normandie.
Depuis le début du mois, la circulation dans la capitale est limitée aux bicyclettes, le métro n’étant plus utilisé à cause des nombreuses coupures d’électricité.
Cependant, les alertes incessantes le transforment en abri improvisé et obligent les parisiens à y trouver refuge.
Entre bombardements, privations et difficultés de ravitaillement, la vie des parisiens devient encore plus difficile.
J’ai appris avec étonnement qu’à ce moment pour les américains et pour le général Eisenhower, Paris « était un dilemme » et que « Paris pouvaient attendre ». Ce dernier prévoyait alors de contourner la ville et de la libérer le plus tard possible, à la mi-septembre au mieux.
Les américains estimaient que la libération de la capitale retarderait leur marche et poserait des problèmes de ravitaillement. Ils savaient que les allemands défendraient âprement Paris et qu’il faudrait pour les déloger une longue et coûteuse bataille des rues, qui pourrait aboutir à la destruction de la ville. Risque qu’ils refusaient de prendre…
(Vous vous doutez bien que malgré cette réserve des Alliés, les plans et itinéraires seront modifiés afin de permettre aux troupes de marcher sur Paris).
A partir du 10 août, les résistants estiment que le moment est favorable à la mobilisation.
Une série de grèves est mise en place. Elles s’inscrivent dans la dynamique de la Libération et ont pour objectif de paralyser le fonctionnement économique et l’activité de l’occupant (les grandes entreprises de la région parisienne travaillaient pour l’occupant) et de parvenir progressivement à la grève générale insurrectionnelle.
Les cheminots extraordinairement mobilisés, constituent le groupe professionnel pionner le plus fortement engagé dans la résistance. Leur grève ont pour but notamment de paralyser l’ensemble du réseau ferroviaire de la région parisienne.
Ce mouvement s’étend rapidement aux autres corps de métiers: policiers, postiers, personnel hospitalier se lancent également dans la grève.
L’appel à la mobilisation est lancé le 18 août par le colonel Rol-Tanguy, chef des Forces Françaises de l’Intérieur d’île-de-France. L’ordre de mobilisation est placardé sur les murs de la ville durant la soirée, le processus insurrectionnel s’accélère.
Le 19 août au matin, environ 3000 policiers occupent la préfecture de police. Les combats se généralisent.
Les 21 & 22 août, Paris se couvre de barricades, avant tout dans le quartier latin. Hommes, femmes et enfants participent à leur construction. L’impact psychologique est fort: les parisiens participent à leur propre libération. Ces barricades empêchent la circulation de l’occupant et l’ obligent à se replier.
Le 22, les émissaires des résistants auprès des alliés et le Général De Gaulle font plier la réserve du commandant des forces alliées (Souvenez-vous, Paris pouvait attendre) et ordre est donné à la 2e division blindée du Génial Leclerc, appuyée par la 4e division d’infanterie américaine commandée par Raymond Barton de marcher vers Paris.
Le 23 la radio anglaise annonce par erreur la libération de Paris, Hitler réitère son ordre de détruire la ville. La 2e DB poursuit quant à elle sa progression, les premiers chars entreront finalement dans Paris au soir du 24 et le reste de la division au matin du 25. Ce même jour verra la reddition des allemands…
Dès le 25 août les soldats américains seront partout dans la capitale.
Il feront découvrir aux français les jeep, cigarettes Chesterfield, les chewing-gums, les bas nylon et le coca-cola…..
Je vous encourage vivement à visiter cette chouette petite expo (gratuite, je répète gratuite) si jamais vous en avez l’occasion.
Je l’ai trouvé très pédagogique et émouvante.
Je termine en chanson. La libération de Paris a inspiré de nombreux artistes…..
Ici, Joséphine Baker et « Paris Chéri ».
https://www.youtube.com/watch?v=1eQk0fvwLvM
Août 1944, le combat pour la libération
Du 20 juin au 27 septembre 2014
Hôtel de ville, Salle Saint Jean, 5 rue Lobau
75004 Paris
Sauf dimanches et jours fériés – 10h/18h30
A bientôt!
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