Ce n’est pas mon 1er Murakami, comme on dit.
J’ai essayé à deux malheureuses reprises de percer les arcanes mystérieuses de cet auteur qui fait tant parler de lui.
Je me suis fait totalement engloutir par « Chroniques de l’oiseau à ressort », perdue dans les nombreux trous noirs de cette œuvre.
Le brouillard s’est légèrement dissipé dans « Les amants du Spoutnik », mais sa lecture m’a néanmoins laissée démunie et en proie à un grand désarroi.
Un peu refroidie par ces 2 expériences déconcertantes j’avais renoncé à explorer davantage cet auteur. L’ impression générale qui s’imposait était celle d’une extrême confusion où je n’arrêtais pas de me répéter : c’est moi, ou je ne comprends pas du tout où il veut en venir ?
Mais avec cet « Autoportrait de l’auteur en coureur de fond« , récit autobiographique, tout est différent.
Haruki Murakami parle à la première personne et se livre. Il nous raconte qu’il court dix kilomètres par jour, six jours sur sept, et que cet exercice tout en modifiant son apparence physique et en sculptant son corps, modèle également ses pensées.
Je pense que c’est là où j’ai carrément accroché.
Dans ce livre nous apprenons comment courir devient pour lui une métaphore de son travail d’écrivain.
Nous découvrons également que c’ est pour lui un moyen de mieux se connaître et de découvrir sa véritable nature, révélant ici son besoin de solitude et de discipline.
Je vous rassure, pas besoin de courir des marathons ou d’être un sportif de haut niveau pour comprendre ce qu’il ressent.
Je me suis très récemment mise au jogging, après une vie d’aversion totale et injustifiée envers cette activité et ses pratiquants.
Mon niveau est très modeste, j’essaie de courir 30 minutes une fois par semaine, sauf quand la météo, et en ce moment ces fout.. alertes de pollution aux particules fines, m’en empêchent…
Malgré cet amateurisme assumé, j’ai vraiment apprécié cette lecture au ton souple et léger, au style empli de finesse et d’élégance qui pourrait s’apparenter à un petit traité de sagesse . Qui sait, ce livre pourrait peut être vous donner l’envie de vous bouger-bouger (Spéciale dédicace).
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